Bacon au Centre Pompidou de Paris, l’exposition somptueuse d’un peintre de génie
6 octobre 2019 à 15:32,
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Olivier Cena Publié le 11/09/2019. Mis à jour le 11/09/2019 à 17h04.
L’exposition du célèbre peintre anglais à Beaubourg s’intéresse aux dernières années de sa vie, donnant à voir des tableaux jamais exposés auparavant. On en sort éblouis par la magnificence des couleurs de l’un des plus grands artistes du XXe siècle.
À cinq ou six exceptions près (dont le très puissant Triptyque de 1970), l’exposition commence lorsque l’amant de Francis Bacon, George Dyer, se suicide à Paris le 24 octobre 1971, deux jours avant l’inauguration de sa rétrospective au Grand Palais. Elle recouvre donc les vingt dernières années de l’œuvre du peintre anglais, mort à Madrid en 1992 à l’âge de 82 ans.
De fait, après une petite salle servant d’introduction, les trois grands triptyques consacrés à l’amant disparu occupent la première grande salle : celui peint juste après le suicide (À la mémoire de George Dyer, 1971) et les deux hommages postérieurs (août 1972 et mai-juin 1973). Le ton est donné : c’est une splendeur !
Un lien fort entre peinture et littérature
Le titre de l’exposition, « Bacon en toutes lettres », se justifie par le fait que le peintre fut inspiré par ses lectures, surtout par la poésie, et notamment celle de l’Américain T.S. Eliot (1888-1965), ou la tragédie (Eschyle, Shakespeare, etc.), mais aussi par certains textes plus théoriques de Nietzsche, de Georges Bataille, ou de son ami Michel Leiris qui était à la fois écrivain, ethnologue, poète et critique d’art.