François Pompon: Sculpteur Animaliers
François Pompon, sculpteur français, né le 9 mai 1855 à Saulieu (Côte-d'Or) et mort le 6 mai 1933 à Paris (7e arrondissement).
Il est connu du grand public pour ses sculptures animalières dont le style novateur se caractérise par la simplification des formes et des surfaces polies. Il choisit l'animal comme emblème. C'est un choix qui lui permet de se révèler.
Il fut tout d'abord apprenti dans l'atelier de son père, compagnon du devoir menuisier-ébéniste, ensuite apprenti tailleur de pierre chez un marbrier. Il suit les cours du soir de l'école des beaux-arts de Dijon, d'abord en architecture et en gravure avec Célestin Nanteuil, puis de sculpture avec François Dameron.
En 1890, François Pompon entre dans l'atelier d'Auguste Rodin (1840-1917), où il travaille comme praticien au dépôt des marbres, rue de l'Université. Il gagne très vite la confiance du maître puisqu'il dirige l'atelier dès 1893. C'est dans ce même atelier qu'il fera la connaissance d'Ernest Nivet et de Camille Claudel.
Pompon s'intéressait à l'art d'Extrême-Orient et au japonisme en vogue à l'époque. Il admire aussi l'art égyptien exposé au musée du Louvre, comme le Taureau Apis, Horus ou Babouin. Sa première sculpture animalière connue représente un Lucane (1874). Son choix définitif de ne travailler que des animaux fut pris en 1905, alors que l'animal-sujet était dans l'air du temps, très présent dans les expositions universelles de Paris (1867, 1878 et 1889) et les bronzes animaliers orientaux rapportés à Paris par Henri Cernuschi dès 1873.
En 1905, il prend définitivement le parti de simplifier la forme de ses sculptures. Il polit les surfaces et supprime les détails. Mais ce n'est qu'à partir de 1922 qu'il connaît une célébrité tardive en envoyant l’Ours blanc au Salon d'automne de cette année-là, où son œuvre tranche par son modernisme sur l'esthétique de la sculpture réaliste.
On découvre dans l'univers de Pompon un refus de l'expression du creux. Ce qui s'explique par une absence totale d'ombre. La scupture doit être lisse, éclatante, blanche comme le marbre qu'il avit coutume de tailler après s'être exprimé sur le plâtre.
De 1900 à 1918, ses travaux s’opèrent sous le signe des animaux de la ferme. Ce sont les premières expérimentations de Pompon. Ce sont les bréviaires de la recherche du mouvement, qui tendront vers une simplification toujours accrue.
De 1922 à 1929, Pompon s’affirme dans un style qui le caractérise. Une recherche vers l’essentiel dans le mouvement, qui se traduit par une netteté du dessin, la concision de la forme.
Eliminant l'accessoire et le détail, il abandonne tout rendu réaliste pour s'attacher à "l'essence même de l'animal". Cette économie de moyen donne à l'oeuvre une présence qui trouve sa véritable force dans l'échelle monumentale. Loin de l'anecdote, elle révèle la recherche d'une intemporalité, d'une permanence : sous les dehors silencieux des formes pleines, l'univers de la sculpture lisse devient le lieu d'éclosion d'une aspiration à la forme universelle. "Je conserve un grand nombre de détails destinés à disparaître, disait Pompon. Je fais l'animal avec presque tous ses falbalas. Et puis petit à petit, j'élimine...".
Les sculptures de Pompon se caractérisent par une appréhension intuitive, des formes aux contours arrondis, un refus de la géométrie, un goût pour les matériaux traditionnels. "J'aime la sculpture sans trou ni ombre" disait-il, privilégiant les pierres claires, sans obstacle à la coulée du jour sur les volumes.
Il existe un musée à son nom "Musée François Pompon" qui fut inauguré le 23 Juin 1993 à Saulieu dans un hotel particulier du XVII ème siècle, où l'on decouvre ses travaux de jeunesse, comme les terres cuites : Saint Andoche martyr (1874), Curé de Saulieu (1880), ou encore le buste de son père Alban (1885).
Une association montée pour valoriser les travaux de l'artiste "Association François Pompon" organise des expositions sur ses oeuvres.
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